Des chaussures de marque à CHF 49.– au lieu de CHF 149.–, voilà une offre alléchante. Cependant, ceux qui se laissent tenter par de bonnes affaires sur Internet peuvent tomber dans l’escarcelle de fraudeurs. Et les experts en sécurité de SWITCH tirent la sonnette d’alarme: le nombre d’offres en ligne frauduleuses a fortement augmenté en 2017. En collaboration avec les autorités suisses, SWITCH s’emploie à gérer ce risque au moyen d’un ensemble de mesures qui enregistre actuellement ses premiers succès dans la lutte contre la cybercriminalité économique.
Une grande prudence est de mise lorsque l’on rencontre des offres exceptionnelles de produits de marque sur Internet. Certes, si la cybercriminalité économique ne date pas d’hier, celle-ci s’est fortement développée en 2017. Si,en 2016, SWITCH avait supprimé du domaine .ch près de 700 adresses Web de boutiques en ligne, nous en sommes déjà à plus de 5000 pour l’année en cours (état: août 2017). Michael Hausding, expert en sécurité en utilisation abusive de noms de domaine et membre de l’équipe SWITCH-CERT, composée de 14 experts, explique: «Grâce à une étroite collaboration avec les autorités et des processus renforcés, nous avons été en mesure, rien qu’en août 2017, dans le cadre d’une action ciblée, de supprimer d’Internet 4500 boutiques en ligne frauduleuses, qui ambitionnaient d’extorquer des fonds ou de voler des données de cartes de crédit à des internautes. Avec ce processus, nous devançons de loin d’autres extensions de noms de domaines tels que .com. Nous souhaitons que les internautes suisses puissent continuer d’utiliser en toute confiance et de façon hautement sécurisée les adresses Web en .ch».
Les internautes sont confrontés à un grand nombre de menaces lorsqu’ils visitent des sites frauduleux: ils délivrent des informations sur leur carte de crédit ainsi que leurs adresses e-mail et postale à des organisations criminelles et reçoivent finalement des produits de qualité médiocre, voire même aucune marchandise du tout.
Afin de renforcer l’efficacité des mesures de protection pour les internautes contre les risques associés à l’utilisation des sites Web en .ch, la fondation a intensifié sa collaboration avec l’Office fédéral de la police (fedpol) et d’autres autorités suisses et automatisé les processus de soutien des autorités. Les experts en sécurité ont en outre établi une liste de cinq conseils pour effectuer des achats en sécurité sur Internet.
Lorsqu’une autorité suisse (p. ex., fedpol, MELANI, Comlot, la CFMJ, le SECO, Swissmedic) tombe, dans le cadre de ses activités, sur un site Web en .ch dont le contenu est susceptible d’être illégal, elle tente d’entrer en contact avec le détenteur du nom de domaine en .ch. Pour ce faire, il lui faut une adresse de contact suisse. S’il s’avère que le détenteur du nom de domaine a inscrit dans la base de données de SWITCH une fausse adresse ou une adresse à l’étranger, l’autorité le signale à SWITCH. La fondation accorde alors au détenteur un délai de 30 jours pour fournir une adresse valable en Suisse. Passé ce délai, SWITCH supprime le nom de domaine. De cette manière, les sites Web frauduleux ne sont plus accessibles sur Internet. Ce processus est basé sur les dispositions de l’Ordonnance sur les domaines Internet (ODI) de la Confédération.
Depuis plusieurs années déjà, les experts en sécurité de SWITCH s’attaquent à la cybercriminalité en luttant de manière très active et fructueuse contre les maliciels et le hameçonnage. C’est pourquoi les domaines en .ch comptent désormais parmi les plus sûrs en Europe. En outre, en collaboration avec des partenaires du secteur du numérique suisse, SWITCH a lancé l’initiative «Safer Internet». Elle est également engagée de manière décisive, aux côtés des autorités suisses, dans la lutte contre la criminalité économique. Dans tous les cas, l’objectif reste le même: protéger du mieux possible les internautes suisses des risques.